Ce dimanche 26 octobre, le binôme d’Amarris a pris le départ de la Transat Café L’Or après d’émouvants au revoir aux proches sur les pontons Havrais. Régulièrement cités comme candidats à la victoire, Achille et Gildas ont réussi leur entrée en matière depuis le départ du Havre. Malgré des conditions particulièrement toniques, surtout dans la nuit de dimanche à lundi, ils ont tenu bon en tête de flotte. Ce lundi à 10 heures, Achille et Gildas pointaient à la 2e place, à 0,2 milles des leaders.
Dès le départ des pontons, ils avaient le visage concentré et le regard tourné vers le large. Achille Nebout et Gildas Mahé avaient hâte de se confronter à cette Transat Café L’Or. Ils souhaitent ardemment poursuivre leur belle histoire avec cette course (ex-Transat Jacques Vabre), eux qui avaient terminé deuxième il y a deux ans. Depuis, le duo d’Amarris a progressé dans tous les domaines de la performance, acquis de l’expérience en plus, vécu des épreuves aussi (comme le démâtage au printemps). Forts de ces deux années à faire vivre et grandir le projet, les voici en lice sur la plus prestigieuse des courses en double avec une sacrée détermination.
Une nuit harassante
Certes, les deux skippers savaient que la météo allait être particulièrement exigeante dès la première nuit. Elle a vite fait oublier la quiétude des pontons et le chaud soleil au-dessus du bassin havrais dimanche matin. Car au large, le vent était plus fort : plus d’une vingtaine de nœuds sur la ligne de départ et au moins une trentaine de nœuds moyen lors de la première nuit. Des rafales à plus de 40 nœuds ont été relevées et certains concurrents ne cachaient pas leur appréhension à propos de cette entame musclée.
Pourtant, à observer la cartographie, Achille et Gildas ont réussi le fameux compromis entre audace et prudence, vitesse et préservation du bateau. Dans les mots d’Achille, ça donne : « c’était une nuit très tonique avec pas mal de mer et un peu de vent ». Le skipper reconnaît que les mouvements à bord sont particulièrement restreints. « Il y a en a un dans le pouf à l’intérieur et l’autre à l’arrière sur le siège. On n’arrive pas à faire plus ! » Malgré le niveau de difficulté, Achille et Gildas parviennent à dérouler la partition que les deux marins avaient écrite. « On respecte notre plan », sourit Achille qui se dit « content de notre début de course ».
Vers une course en deux temps
Le duo d’Amarris a en effet pris le bon wagon en tête de course dès le départ de la transatlantique. « On est 6 à 7 bateaux très proches, on est à vue », raconte Achille. Amarris fait d’ailleurs partie des nombreux concurrents à être passés sous le DST et qui plongent désormais vers la pointe bretonne. Désormais, le duo a hâte de profiter d’une petite accalmie. « Ça va mollir dans une poignée d’heures, assure Achille. Après, on va pouvoir renvoyer de la toile, ça va être plus sympa« .
La flotte des Class40 continue de progresser le long du nord des côtes bretonnes. Ensuite, il faudra traverser le golfe de Gascogne avant l’escale à La Corogne. La direction de course a en effet pris cette décision afin de laisser passer une forte dépression qui se forme dans l’Atlantique. En somme, la course se disputera en deux étapes et en deux temps. Qu’importe pour Achille et Gildas qui n’ont qu’une envie : se donner sans compter jusqu’à l’arrivée.




