Salut la terre,
C’est le premier mot à l’écrit depuis le départ car j’ai essayé 4 fois déjà et à chaque fois soit l’ordinateur plantait soit le clavier cliquait tout seul dans les chocs. Bref une vraie mission de vous écrire un petit mot depuis Amarris au milieu de l’Atlantique. D’ailleurs vous voyez bien aux fautes de frappe que malgré le petit temps anticyclonique et la mer calme ce bureau ne sera jamais vraiment comme à terre. Mais comme un quarantenaire ça préfère souvent l’écrit aux messages vocaux, je vais quand même essayer.
La première chose c’est qu’ici quand je vous écrit il y a le son du clapotis de l’eau sur la coque qui ne s’arrête jamais et se transforme parfois en coups de marteaux quand la vitesse et les vagues s’en mêlent, et comme le Class40 Amarris est tout vide et bien dans ces conditions ça raisonne à en avoir mal au crâne. Il y a nécessairement une légère odeur qui flotte a bord après cette semaine entre marins dans un espace exigu, tout cela me fait penser à la célèbre phrase de Chirac plus adaptée au monde de la mer et des bateaux qu’à une communauté en particulier ! Il y a aussi l’ambiance saline, les cirés qui semblent tenir debout tous seuls après cette journée de séchage rendue bien nécessaire et agréable après une première semaine de course mouvementée. Et puis cette routine habituelle des quarts, le cerveau concentré sur un objectif simple : amener Amarris le mieux classé possible à l’arrivée à Marie Galante, et uniquement grâce à la presque absence d’informations, stimulis divers ou sollicitations du monde des terriens.
Ca vous paraîtra égoiste mais je crois qu’il y a désormais peu d’endroits ou on peut ressentir cela et je trouve ça bien agréable (surtout aujourd’hui qu’il y a dix noeuds au portant avec du soleil 🙂 alors merci à tous, sponsors, organisateurs et autres de nous permettre de vivre de notre passion et- de vous la faire partager ! Et puis comme on est pas des bêtes, des fois des nouvelles de la terre vous enchantent le coeur comme celle de ce matin, bravo éléonore, achille et Galla !
A très vite, je vous laisse on doit empanner.
Bises aux terriens de tout l’équipage
Gildas
