Transat Jacques Vabre : Achille raconte la 1ère étape, la bagarre et la suite

Au cœur de la nuit, Achille Nebout et Gildas Mahé sont venus à bout de cette première étape entre Le Havre et Lorient. « C’était sans nul doute la partie la plus piégeuse et la plus périlleuse de la course », explique Achille. Le duo d’Amarris a fait plus que bien figurer : en terminant 5e à 1h33 des plus rapides, ils restent plus que jamais en lice pour figurer aux avant-postes. Achille revient sur une étape harassante et spectaculaire, lui qui se projette déjà vers la suite avec gourmandise.

 

Le départ. « C’était magique à voir derrière un écran mais c’était très chaud à vivre ! Je n’ai pas vu grand-chose dans le cockpit. J’avais l’écoute de grand-voile en main en étant prêt à tout lâcher s’il le fallait. Un départ avec 44 bateaux, 35 nœuds de vent et une bouée à virer, ça oblige à être particulièrement concentré. Tu sais que tu peux perdre la course là et c’est forcément stressant. Heureusement, on a réussi à passer sans encombre. »

La course. « On s’est tout de suite mis dans le bon groupe et on s’est rendu compte que ça naviguait très fort. Toute la flotte allait vite, faisait très peu d’erreurs et surtout ne lâchait rien. De notre côté, on a tenu à ne pas prendre trop de risques, à être un peu conservateur afin de tout faire pour s’élancer à la 2e étape en ayant un bateau à 100% de son potentiel. Il y a eu des moments plus faciles que d’autres mais on a réussi ! »

« À l’arrivée, on était rincé ! »

L’arrivée à Lorient. « Au moment de franchir la ligne, on était forcément soulagés. Nous pensions que la fin de la course allait être tranquille mais il y a eu un grain, de l’orage, de grosses rafales et il y a toujours l’appréhension de la casse. À l’arrivée, on était rincé ! L’essentiel est assuré, nous avons réussi à être concentré jusqu’au bout et on garde toutes nos chances pour la suite ! »

Les forces en présence. « Nous savons qu’il y a de très bons bateaux menés par de très bons marins et cette étape l’a encore démontré. Ambrogio (Beccaria) et Nicolas (Andrieu, Alla Grande Pirelli, 1er) ont fait la course parfaite. Certains ont eu des petits soucis pendant la course et on pense forcément à eux. De notre côté, on s’est battu jusqu’au bout, même quand les conditions étaient très violentes. Ça tapait tellement dans la mer que plusieurs fois, on s’est dit qu’on allait tout casser ! »

Les prochains jours. « Nous allons nous attacher à bien checker le bateau au plus vite. Car demain soir, l’énorme tempête arrive et on ne pourra pas travailler dessus ! On va surtout s’attacher à bien sécuriser le bateau pour qu’il ne lui arrive rien pendant la tempête. Et puis on va commencer à se remettre ‘en mode transat’ notamment pour préparer la nourriture pour notre nouveau départ. La bagarre en Class40 est tellement incroyable qu’on oublie vite que c’est très éprouvant… Et on a qu’une hâte : repartir et prendre le large ! »

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