Transat Jacques Vabre : Amarris en tête envers et contre tous !

Depuis le milieu de la nuit, Achille Nebout et Gildas Mahé ont pris les commandes de la course. Pourtant, la 2e journée a été particulièrement éprouvante pour les hommes comme pour le bateau. Achille revient sur cette décharge d’efforts et évoque la suite.

Les mots se ressemblent d’un jour à l’autre. Une nouvelle fois, Achille assure que les dernières 24 heures ont été « très intenses ». Il fallait en effet tirer des bords entre la zone de DST (où il n’est pas possible de naviguer) et le Cap Finisterre. Le tout, dans plus de 30 nœuds de vent avec un passage de front ! « Dans la foulée, on pensait que ça allait se calmer, confie l’Héraultais. Mais l’accalmie a été de courte durée et on a rapidement eu à nouveau du vent fort ». La situation est d’ailleurs devenue critique.

« À tout moment, ça aurait pu partir en vrille »

« Nous étions face à la mer avec la rotation du vent, les chocs se sont multipliés entre la coque et les vagues, c’était très violent ». Face à cet état de mer, le sang-froid des deux marins a forcément joué, malgré les frayeurs. « On a essayé de faire attention et de ralentir pour ne pas casser. À tout moment, ça aurait pu partir en vrille ». Heureusement, Achille et Gildas ont tenu bon malgré « un petit souci de voile qui nous a un peu handicapé ». En fin de journée, le vent a molli, enfin, permettant de souffler un peu.

Dans cette bataille de chaque instant à filer vers le Sud-Ouest, les deux marins n’ont pas baissé de rythme, bien au contraire. Ils ont continué à mettre la pression aux avant-postes de la course jusqu’à en prendre les commandes à partir de 22 heures hier soir. Au pointage de 10 heures, ce jeudi matin, Amarris occupait toujours la tête de la course. Les écarts restent néanmoins très faibles : Café Joyeux (2e) et IBSA (3e) pointent à moins de 3 milles, Alla Grande Pirelli (4e) à 6 milles.

Surtout, l’amélioration des conditions ces dernières heures a valeur d’agréable récompense. « On a pu enlever nos bottes et nos cirés, nous faire un café, faire à manger, dormir à plat… Ça change la vie ! » Pour Achille, il n’en fallait pas plus pour « retrouver le moral ». Et continuer, aussi, à appuyer sur l’accélérateur dans les prochaines heures.

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