A bord d’Amarris, « c’est presque le monde idéal »

Achille Nebout et Gildas Mahé entament leur 4e jour en tête de la flotte des Class40. Alors qu’ils abordent le contournement des Canaries et se sont positionnés le plus à l’Ouest de la flotte, les deux hommes tiennent bon malgré des conditions variables et l’intensité de la bataille qui ne faiblit pas. « On est exactement là où on veut être », s’enthousiasme Gildas qui fait le point sur la situation.  

Il convient de distinguer deux éléments. D’un côté, les coups d’œil plus ou moins répétés à la cartographie qui, chez les Class40, se résument à un même constat depuis mercredi dernier : Amarris fait la course en tête, sans discontinuer. Et puis il y a « la réalité du terrain » où aucune journée ne se ressemble, où l’adaptation est permanente et la vigilance aussi. Cette nuit n’a pas dérogé à la règle comme l’explique Gildas : « c’était une nuit un peu compliquée. Le vent était instable, les nuages noirs à ne plus rien voir et on a essayé de tracer notre route là-dedans… »

Gildas, l’analyse en bon Figariste

La route d’Amarris, justement, se distingue de ses rivaux depuis qu’ils ont dépassé la latitude de Madère. Achille et Gildas sont ceux qui ont été le plus proche des îles, donc le plus à l’Ouest de la flotte. Ce décalage est toujours en cours ce samedi matin : leurs rivaux pointent plus au Sud-Est qu’eux. Un choix tactique assumé alors qu’ils doivent bientôt aborder le contournement des Canaries et se positionner pour bénéficier des Alizés.

« On est exactement là où on voulait être », explique le co-skipper… Et Gildas, en bon Figariste, de résumer : « certes, ceux qui sont le plus à l’Ouest ont beaucoup gagné du terrain dans la nuit mais la difficulté pour eux, ça va être de recroiser ». Pour le duo d’Amarris, « notre positionnement plus à l’ouest devrait nous permettre de bénéficier d’une rotation droite du vent ».

Deux skippers « en pleine forme »

Il n’empêche, le moral est au beau fixe à bord. Les deux hommes réalisent un très bon départ de course, parce qu’ils sont à la hauteur des ambitions qu’ils se sont fixées et parce que le plaisir est là, toujours, mille après mille. « On sait que la route est longue mais de l’espoir, il y en a toujours, sourit Gildas. Il y a des coups à jouer, des écarts importants dans la flotte, il faut toujours voir le verre à moitié plein ! »

Alors que le Class40 glisse sous le vent et s’offre de beaux surfs avec 16 nœuds de vent au portant, Gildas assure « être en pleine forme » et « requinqué ». Cette nuit, les deux hommes ont alterné « de bonnes siestes de 3 heures ». Et Gildas de conclure : « le bateau est en bon état, on a de l’eau, de la nourriture, on est reposé et on est en tête… C’est presque le monde idéal ! »

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