Depuis cette nuit, entre mardi et mercredi, Amarris fait partie d’un trio de concurrents à avoir opté pour une route plus Nord, Nord-Ouest que leurs rivaux. Un choix assumé afin de pouvoir bénéficier d’un front puis d’un vent fort au portant jusqu’à l’arrivée. Alors que son bateau était 6e ce midi, Achille décrypte cette stratégie et revient sur le bon état d’esprit à bord.
Au classement, calculé avec la plus faible distance avec la ligne d’arrivée, ils ne sont séparés que de quelques dizaines milles. Mais au milieu de l’Atlantique, près de 220 milles séparent deux groupes qui se disputent les places d’honneur alors que les premiers sont attendus en Martinique dans une semaine. Ce mercredi matin, Achille a pris le temps d’expliquer la situation : « la flotte est divisée en deux paquets avec beaucoup d’écart en latéral ». Avec Gildas Mahé, il a opté pour une route Nord, Nord-Ouest. « L’idée, c’est de repasser au-dessus de l’anticyclone pour bénéficier d’un front qui arrive derrière. Ensuite, on est sûr d’avoir du vent fort au portant qui permet de rallier vite l’arrivée ».
« On va reprendre un peu d’action ! »
Le plan est donc établi et le duo d’Amarris n’est pas le seul à avoir opté pour cette option. Ian Lipinski et Antoine Carpentier (Crédit Mutuel), particulièrement expérimentés, sont également à leurs côtés, tout comme Xavier Macaire et Pierre Leboucher (Groupe SNEF). Au classement de mercredi, à 12 heures, Achille et Gildas pointaient au 6e rang (à 56milles de la tête de course).
« La présence de Crédit Mutuel et de Groupe SNEF nous rassure sur notre choix », sourit Achille. Amarris progresse au portant, s’offre de belles glissades et ses skippers « sont toujours à fond ». « On cherche constamment des trucs pour nous améliorer ». La vie à bord est « toujours aussi sympa » avec des quarts toutes les deux heures et une bonne dose de bonne humeur. Une situation relativement paisible qui va s’étendre pendant les prochaines 24 heures. La suite s’annonce un peu plus musclée. « Nous allons avoir des empannages à faire, de la pétole, des changements de voile, du vent fort… » Et Achille de conclure : « on va reprendre un peu d’action ! »