« Arriver à Fort-de-France sans regret »

Depuis jeudi dernier, Achille Nebout et Gildas Mahé occupent la 1ère place chez les Class40. Le duo d’Amarris, qui se distingue par une route plus Ouest que ses rivaux, devrait néanmoins se faire dépasser par les autres leaders, situés plus au Sud et qui bénéficient de meilleures conditions. Mais il en faut plus pour atteindre la motivation des deux hommes qui ne lâchent rien !

Ce lundi matin, à 11 heures, six jours après avoir quitté Lorient pour la 2e étape de cette Transat Jacques Vabre, Amarris était toujours en tête du classement. Achille Nebout et Gildas Mahé l’occupent sans discontinuer depuis jeudi mais il apparaît presque en trompe-l’œil. En effet, le classement est calculé par rapport à la plus faible distance au but. Cela explique qu’Amarris, situé le plus à l’Ouest de la flotte, est donc leader. Mais la réalité est un peu plus complexe.

« Il y a encore plein de choses à faire »

Ce matin, Achille a pris le temps de décrypter la situation : « sur du long terme, notre belle option à l’Ouest s’est révélée moins payante que prévue. Le groupe des leaders au Sud a touché plus de vent et dispose d’un bon angle pour recroiser ». Les paires Alla Grande Pirelli (Ambrogio Beccaria – Nicolas Andrieu) et IBSA (Alberto Bona – Pablo Santurde del Arco), qui pointent à 120 milles plus au Sud, ont en effet empanné vers l’Ouest dans la matinée, alors qu’Amarris continue de progresser vers le Sud.

Pour les compétiteurs que sont Achille et Gildas, le constat est forcément amer mais il en faut plus pour les démobiliser. « C’est un peu dur à digérer, reconnaît l’Héraultais mais ça fait partie de la course. Il faut l’accepter et se remobiliser pour la suite. » La suite sera justement tout sauf un long fleuve tranquille. « Il y a encore plein de choses à faire et on va essayer de regagner toutes les places possibles afin d’arriver à Fort-de-France sans regret ». En attendant, Amarris s’offre de « belles glissades sous spi » et l’ambiance est toujours au rendez-vous à bord. C’est une certitude : Achille et Gildas n’ont pas dit leur dernier mot.

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