Med Max : une victoire de prestige pour boucler l’année en beauté !

Grâce à leur abnégation et leur sang-froid, Achille Nebout et Gildas Mahé sont parvenus à prendre le meilleur sur leurs rivaux lors des dernières 24 heures de course. Après 4 jours et 19 heures de course, ils ont franchi la ligne d’arrivée à 8 h 22 ce vendredi et sont ainsi devenus les vainqueurs de cette première édition de la Med Max I Occitanie – Saïda Resorts disputée au cœur de la Méditerranée. De quoi conclure en beauté une année marquée également par la victoire à la Transat Québec Saint-Malo. Retour sur une course où le duo n’a jamais relâché ses efforts.

Ils ne pouvaient pas rêver meilleure conclusion à une année de rêve. Après avoir terminé 2e de la Transat Jacques Vabre la saison dernière, Achille et Gildas rêvaient de victoire. Gildas s’en était approché en début de saison en menant la Niji40 avec Pep Costa et Tom Dolan avant de céder à cause d’un problème technique. Une poignée de semaines plus tard, le duo était reconstitué au Canada. Achille, tout jeune et heureux papa, retrouvait son co-skipper pour la Québec -Saint-Malo. La suite, c’est une victoire exceptionnelle, la plus prestigieuse du projet Amarris.

Cran, patience et courage

Et les deux hommes ne voulaient pas s’arrêter là. Il y avait donc la Med Max I Occitanie – Saïda Resorts pour conclure l’année entre la France et le Maroc. Cette course inédite était chargée en symboles pour Achille : elle s’élançait des côtes méditerranéennes, là où il a effectué ses premiers bords, et elle est organisée par Kito de Pavant, ami intime des Nebout. Achille était donc de retour « à domicile », prêt à traverser la Méditerranée dont il connaît les caprices de la météo et les changements parfois brutaux de conditions. Il fallait une connaissance fine de cette mer-là mais aussi du cran, de la patience et du courage pour tenir.

Face au duo, la paire italienne Ambrogio Beccaria – Alberto Riva, associés à bord d’Alla Grande Pirelli, a imprimé un sacré tempo dès le début de la course. Achille et Gildas dépassent l’île de Minorque de nuit puis contournent les îles Columbretes au large de l’Espagne. Juste avant de traverser vers les côtes marocaines, dans la nuit de jeudi à vendredi, Amarris prend les commandes de la course et ne les quittera plus. « Cette nuit, nous étions dans une zone délicate où il fallait trouver la bonne trajectoire pour toucher du vent de Sud-Ouest, confie Achille. On était au coude-à-coude avec d’autres concurrents et on a finalement réussi à le toucher rapidement ». Dès lors, le Class40 a pris de la vitesse. « Nous savons que le reaching est un des points forts du bateau. Dans ces conditions, il est simplement magique ».

De quoi allonger la foulée toute la nuit et de s’offrir un lever de soleil en tête au petit matin. À l’arrivée, du soleil, de la fraîcheur et un calme bienvenu jusqu’aux pontons faisaient presque oublier la tension palpable jusqu’au bout. « Ça fait du bien d’être arrivé, s’amuse Achille en arrivant au ponton. C’était génial ! » Ils peuvent enfin savourer : ils viennent de conclure l’année en beauté. « Je ne pouvais pas rêver mieux, assure le skipper d’Amarris quelques minutes plus tard. C’est une saison parfaite, je m’en souviendrais longtemps ». Et de conclure : « maintenant, on va tout faire pour continuer à progresser et tout faire pour remporter d’autres courses ! »

Claude Robin, Président d’Amarris

« Nous sommes très fiers d’Achille et Gildas, dont le duo se révèle plus fort que jamais. Après leur belle 2e place à la Transat Jacques Vabre et leur victoire sur la Transat Québec Saint-Malo, décrocher ce nouveau succès à la Med Max est tout simplement incroyable. Quelle victoire, on ne les arrête plus ! Ce triplet témoigne de leur talent et de leur cohésion, et nous sommes ravis de les soutenir dans ces grandes victoires.” Claude Robin, Président d’Amarris.

Achille : « Tout au long de la course, on a été servi ! Ce qui a fait la différence, c’est qu’on a réussi à rester calme jusqu’au bout et ça a fini par payer. Il y a eu un passage à niveau dès la première nuit où nous n’avons été que cinq à passer. Ensuite, tout s’est joué lors de la dernière nuit. Il y a eu une décision stratégique pas facile à prendre. La zone était délicate, on attendait un vent de Sud-Ouest… On a essayé de faire de notre mieux, on savait qu’après on aurait du reaching toute la nuit. Dans ces conditions, il est vraiment magique ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas navigué en Méditerranée et ça n’a pas été facile surtout dans la mer courte, au près. Quoi qu’il en soit, c’était une belle course qu’on attendait depuis longtemps et je suis très heureux d’avoir gagné la première édition. Bravo aux équipes de l’organisation autour de Kito d’avoir organisé cette course qui me tenait beaucoup à cœur. Et on se donne déjà rendez-vous dans quatre ans ! »

Gildas : Pour pouvoir prendre la tête de la course, ou a dû faire un peu de tactique, surtout lors de la dernière nuit. On savait que le bateau était performant dans un reaching soutenu. Et si on arrivait à faire la différence face à nos rivaux un peu plus tôt, on pouvait creuser l’écart et nous y sommes parvenus. La Méditerranée, c’est vraiment une mer compliquée. Tout au long des côtes espagnoles, on était face aux vagues, parfois à 15 nœuds. Ça oblige à faire toujours attention au bateau. On a été acteur d’une course où il y a eu des rebondissements en permanence. On doit saluer nos adversaires qui ont fait une superbe course. Mais c’est allé vite : je n’ai même pas eu le temps de retenir le nom des îles qu’on a dépassé !

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